les confidences de Nina P1: irrésistible
Debout sur la terrasse de ce restaurant sur la corniche Dakaroise avec ma copine Fatou, je contemplais les torches qui éclairaient la plage juste en dessous. La musique en sourdine accompagnait à la perfection cette nuit claire, scintillante d’étoiles. Au loin, les vagues roulaient au rythme de la mélodie languissante. Tongo, youssou ndour, mon préféré. J’avais atterri dans la capitale sénégalaise par le plus grand des hasards. Une place vacante dans la voiture de mon ami Mansour qui faisait la navette saint louis-Dakar, cinq minutes pour me décider. Et maintenant, j’étais là à fêter mon nouveau job.
Un endroit nouveau, peut-être une nouvelle vie. A mon arrivée, il y a un mois, soucieuse de mon avenir, j’avais commencé par chercher un emploi, qui me permettrait tout de même de vivre à mon aise sans compter sur personne, comme je l’avais toujours fait et surtout ne pas toucher à mes économies. Mais c’était très dur de trouver du boulot à Dakar, même dans mon domaine l’informatique. Déjà que les sénégalais avaient de préjugés sur les femmes et l’informatique, mais la conjoncture faisait que les sociétés ne recrutaient que des stagiaires. Je ne comptais plus les entretiens que j’avais passé et je peux vous jurer que 80% des DRH que j’ai vu m’ont draguée. Je me disais même qu’il allait falloir que je laisse mes cheveux repousser car ma tête à la garçonne là recevait un peu trop de compliment.
Le hasard avait fait que je tombe sur une énième offre qui correspondait parfaitement à ce que je voulais, alors que je commençais à sérieusement décourager. J’avais bien aussi pioché sur mes économies et heureusement que je vivais chez ma meilleure amie,Fatou, en attendant. Une société de la place spécialisée en conseil technologique et en intégration de systèmes cherchait en CDI un développeur Junior. Enfin j’ai pu passer un entretien normal, haut la main en laissant juste parler ma passion pour l’informatique. L’occasion était presque trop belle. En plus d’un salaire généreux, Le DRH m’a proposé de me louer de façon symbolique, un des studios que la société mettait à la disposition de ses partenaires de passage à Dakar. Je devais commencer dans deux jours. Tout s’annonçait au mieux, sous les meilleurs auspices. Pour fêter ça, je me laissais entraîner à contre cœur par Fatou qui devait retrouver son thiof du moment, un beau gosse, fils à papa, et ses amis dans ce restaurant sur la corniche. Il était parti aux USA durant 5 semaines, et revenait enfin aux bercails.
• Fatou : yaw relax !! Où est passé ton âme d’aventurière ? yaw Nina khamé toumala dé !
• Moi : chiii boy, bayinako N’dar guedj
• Fatou : kxkxkx, en tout cas c’est une bonne chose ce boulot, comme ça tu pourras rester avec moi définitivement à Dakar. Dama khamoule rek ani djiguéne ak informatique mais bon sa boppeu bi mo reuye louné khatch nassi ! (Je ne sais pas ce que tu fous dans l’informatique mais bon ta tête est assez grosse pour tout contenir)
• Moi : yaw rek ya neukh boy ! Bon cette soirée, on y va ou c’est comment ?
• Fatou : fais attention nak, ne regarde même pas mon Tony ! je sais que kou rafféte laye bagna guiss té yaw comme tanguale !
• Moi : pourquoi tu m’amènes si tu as peur de mes atouts, yabaté ba dé
• Fatou : Okho kaye rek, ça va me rappeler des souvenirs ça ! bon ils arrivent dans cinq minutes ! nouma méle ??
• Moi : toujours aussi canon tkte !
• Fatou : Mo, je le savais di !
On était là, toujours comme chien et chat, toujours à nous disputer pour un rien, mais je ne l’échangerais pour rien au monde, un lien très fort nous unissait depuis nos 5 ans. On se chambrait encore en descendant pour rejoindre les garçons, et c’est dans un éclat de rire joyeux qu’on s’approcha d’une magnifique voiture noire.
• Fatou : chiii Nina nguébale yaw tamite
• Moi : tu as vu la voiture ?
• Fatou : impossible de la rater hein ?!
• Moi : tu es folle, elle n’est pas juste magnifique c’est une…
• Une voix rauque : Bonsoir les filles !!!
Les vitres avant et arrière de la voiture venaient de descendre en synchro, et deux jeunes hommes montrèrent leurs têtes. Mais j’étais encore trop subjuguée par la voiture pour m’intéresser à leur minois
• Fatou : coucou les gars ! je vous présente Nina, ma meilleure amie. Nina, voici mon Tony derrière et son pote Fadel qui fait office de chauffeur ce soir.
• Moi : enchantée
• Tony (un pur beau gosse walaye) : enfin, on se rencontre ! j’ai même cru que Fatou t’avait inventée dans sa tête, tellement elle n’a que ton nom dans sa jolie bouche
• Moi : elle en serait capable, cette folle
• Fatou : ne vous gênez surtout pas pour moi !
• Tony : allez ! boude pas, tu m’as trop manqué viens un peu par là. Nina tu peux monter devant ?
• Moi : ok ok les amoureux.
A peine qu’ils se retrouvaient derrière, qu’il commençait à s’embrasser ! Pfffff !
• Fadel : tu peux attacher ta ceinture ? Ou bien tu veux qu’on passe cette soirée sur ce trottoir ?
Ce Fadel hein, il avait une voix wouahhh, avec un léger accent anglophone qui provoqua de délicieux petits frissons le long de ma colonne vertébrale. J’attachais ma ceinture, en me sentant un peu bête. J’avais été trop concentrée à enregistrer les moindres détails de la voiture, que j’avais oublié l’essentiel. Il devait surement me prendre pour une gourde.
• Moi : voilà.
Je levais enfin les yeux sur lui quand je rencontrai ses yeux, et là, un choc monumental m’ébranla de la tête aux pieds. Mon ventre soudain se contracta, j’eus pendant quelques instants du mal à respirer. Ce Mec-la ne se contentait pas d’être beau. Le monde grouillait d’hommes beaux, et j’en avais eu ma part. Mais cet Homme à côté de moi, il était… puissant. Un prédateur parmi les agneaux. Le regard intense qu’il posait sur moi m’effraya presque (et pourtant je ne suis pas une oie blanche). Au fond de ces gros yeux sombres, je lus un intérêt non déguisé. Je lui rendis son regard, incapable de me soustraire à la force magnétique de ces yeux noirs comme une nuit sans lune. La lueur des lampadaires faisait briller ses prunelles sombres, fières et ardentes. Sa peau d’une noirceur d’ébène ressortait parfaitement sous sa chemise blanche. Il avait la mâchoire ferme ombrée d’une barbe magnifiquement bien taillée, un port de tête altier qui dénotait une certaine arrogance.
• Fadel : qu’est-ce qui peut bien te faire oublier ta propre sécurité ? Moi ? (mouyéne qui fouyoule)
• Moi : Ohhh mieux que toi !
• Fadel : mais encore ?
• Moi : cette voiture !
• Fadel (l’air un peu vexé) : oui, je sais, elle est belle.
Il se redressa et s’apprêta à démarrer la voiture
• Moi : Belle ? Cette Aston Martin ? elle est plus que ça, mon Dieu !
Son regard revint sur moi. (Bien)
• Fadel, incrédule : elle est comment alors ?
• Moi : Aston Martin Tesla, la modèle S P100D, elle est mais juste puissante !!! (à l’image de son propriétaire) autant qu’une Porsche spyder. C’est une bête cette voiture. Regarde-moi ça, ses lignes intérieures, elle est sexy en plus. C’est la première fois que j’entre dans une voiture électrique.
Il se mit à rire, dévoilant une dentition parfaite.
• Fadel : quand je pensais que c’était juste Fatou l’extraterrestre, je me fourrai le doigt dans le nez.
• Moi : très drôle !
• Fadel : c’est un compliment, je suis comblé car pour une fois je rencontre quelqu’un qui apprécie ma voiture pour ce qu’elle est vraiment. Tu étais ou tout ce temps bon sang ??
Nous avons éclaté de rire en même temps, et il a démarré le véhicule, dans un ronronnement extatique. Mmmm ! je me laissais bercer sans gêne.
Nous avions fini de diner, dans une très bonne ambiance, depuis un moment sur la terrasse de ce restaurant, et déjà Tony et Fatou étaient retournés dans leur bulle. Pendant un long moment, Fadel s’est contenté de me déshabiller du regard, puis ses lèvres s’entrouvrirent en un fin sourire
• Fadel : tu es une femme de peu de mots, à ce que je vois. A part pour apprécier les bolides.
• Moi : Méa Culpa ! j’ai toujours adoré les jolies choses (c’était à double sens mais je ne m’en suis pas rendue compte sur le coup)
C’est vrai que je ne suis pas très bavarde en temps normal, mais là… !!! Je ne pus m’empêcher de lui sourire. Je me sentais en fait très détendue. L’attirance sexuelle, je connaissais. Mais il était très rare qu’un homme exerce sur moi pareil attrait. Un puissant magnétisme existait entre nous, c’était évident. Je l’avais bien senti lorsqu’on s’était parlé dans la voiture et tout au long du diner. Mais accepterais-je l’invitation non formulée contenue dans ses magnifiques yeux noirs ? Oh ! Bien sûr, pour l’instant, nous allions prendre un dessert tous ensemble. Mais je savais qu’il voulait tout autre chose. Oserais-je lui dire oui, oui à tout ? Après tout, j’étais adulte, j’avais le droit de m’offrir une nuit avec un homme magnifique. Voilà deux ans, que je n’avais pas eu un homme dans ma vie. Personne ne m’avait attirée, jusqu’à cet homme en face de moi au regard de braise, au sourire sensuel et à l’arrogance moqueuse. Oh oui ! Celui-ci, je le voulais. Au point d’en vibrer de tout mon être.
• Moi : tu n’es pas sénégalais, je me trompe ?
• Fadel : je le suis à moitié, par mon père.
• Moi : l’autre moitié ?
• Fadel : ma mère est américaine, noire américaine
• Moi : ce qui explique ton teint si noir
• Fadel : qu’est-ce qu’il a mon teint noir ?
• Moi : oh rien, lol, rien du tout ! Ta noirceur est magnifique. Désolée j’ai une fâcheuse tendance à dire tout haut ce que je pense.
De nouveau, ses lèvres s’incurvèrent en un demi-sourire.
• Fadel : D’une certaine manière, j’apprécie cette franchise répondit-il. Et toi ?
• Moi : je suis de Saint-Louis, et 100% sénégalaise
• Fadel : Ça te dit de faire un tour sur la plage, je te vois depuis tout à l’heure regarder les vagues avec envie
• Moi : Tu penses que c’est possible ?
• Fadel : Mais oui, je connais Saliou le patron, il ne me refuse rien.
• Mo : D’accord allons y
Une lueur prédatrice brilla une seconde dans son regard avant de disparaître. Il me prit par le coude d’un geste possessif. Je fermai les yeux un instant, et savourai la sensation électrique qui vibrait en moi. On laissa Fatou et Tony à la table et il me guida au-delà de la terrasse, vers la plage, dans l’air doux de la nuit. Autour de nous, la lueur chaleureuse des torches dansait au rythme de la musique. Une brise légère m’effleurait le visage, je pris une profonde inspiration, et me reput de l’atmosphère iodée. Sans attendre un signe de ma part, il m’attira dans ses bras et me serra contre lui. Ventre contre ventre, cuisses contre cuisses. Nos corps s’accordaient à merveille. On se fondait l’un dans l’autre, au point de ne plus savoir où je m’arrêtais, où il commençait. Il me serrait fort entre ses bras et je lui rendais son étreinte en nouant mes doigts derrière sa nuque puissante.
• Tu es belle, Nina, murmura-t-il.
Ses mots sonnaient merveilleusement à mes oreilles. La phrase était banale. Et pourtant, venant de lui, elle ressemblait à une évidence honnête, un compliment sincère et rare.
• Toi aussi, tu es beau, chuchotais-je en retour.
Il émit un rire qui vibra contre ma peau sensible.
• Moi, beau ? dit-il. Dois-je le prendre comme un compliment, ou m’en offenser ?
• Je ne suis sûrement pas la première femme à te le dire
Il me caressa le dos, à la recherche de ma peau nue, que dévoilait mon haut décolleté. Sous la brûlure de ses doigts, j’eus un frisson.
• Nous ressentons la même chose, me murmura-t-il à l’oreille.
Je ne fis pas semblant de ne pas comprendre. L’alchimie entre nous était confondante. Jamais jusqu’à ce jour je n’en avais fait la torride expérience. Incapable de parler, j’acquiesçai juste de la tête.
• Allons-nous en faire quelque chose ? demanda-t-il.
• J’aimerais bien, répondis-je simplement, la tête rejetée en arrière, le regardant dans les yeux
• C’est direct, au moins. J’aime ça, chez une femme.
• J’aime ça chez un homme.
Une lueur amusée adoucit l’intensité du regard de Fadel. Mais dans ses yeux, je perçus aussi autre chose. Du désir. On se convoitaient avec une ardeur réciproque et cette découverte me bouleversa.
• Nous pourrions continuer cette soirée chez moi, avec Tony et Fatou proposa-t-il.
J’avalai ma salive avec difficulté. Même si je m’y attendais, l’invitation sans détour me fit l’effet d’un coup à l’estomac. Je sentis le désir monter en moi, s’épanouir au creux de mon ventre.
• Je ne suis pas… (Tout à coup, j’hésitais, moins sûre de moi-même que d’habitude.)
• Tu n’es pas quoi ?
• Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée. Je dois commencer un nouveau boulot après-demain et j’ai besoin de retrouver un rythme régulier du coup je ne voudrais pas me coucher trop tard.
Il me releva le menton, et me força à le regarder dans les yeux.
• Je ferai attention, je ne te retiendrais pas trop tard, dit-il. Je vous ramène Fatou et toi chez vous dès que tu le voudras.
La promesse me fit succomber. L’espace d’un instant, je me permis de rêver : que deviendrait ma vie, avec un homme tel que lui pour prendre soin de moi ? Mais je secouai aussitôt la tête. Pas question de laisser de tels fantasmes me gâcher le plaisir d’une nuit comme celle-ci. Hissée sur la pointe des pieds, ma bouche à quelques centimètres de Fadel, je murmurai.
• On y va quand alors ?
• Le temps juste que tu m’aides à décoller ces deux-là en haut, de leur petit nuage.
Ses yeux se rétrécirent un instant, comme pour me sonder et vérifier si j’étais capable d’aller jusqu’au bout de mes envies. Puis sans prévenir, il glissa une main sous ma nuque et pressa ses lèvres contre les miennes. Je m’abandonnai contre lui, les jambes soudain flageolantes. Il me serra davantage, pour que je ne tombe pas. Puis il me lécha les lèvres, les titilla pour que je les entrouvre. Le souffle court, je m’abandonnai aux baisers de cet homme irrésistible. Des baisers voraces, fougueux. Il me volait mon souffle puis me le rendait. Il mordillait ma lèvre inférieure de ses dents, avant de la happer, de la sucer avec volupté.
Emportée, je lui rendais ses baisers avec ardeur, aspirais sa langue, la mêlais à la mienne. Les grognements de plaisir de Fadel résonnaient à mes oreilles et faisaient écho à mes propres gémissements. C’était un échange passionné. Au bout d’un moment, le souffle irrégulier, il mit fin à notre baiser. Dans ses yeux brillait toujours cette même lueur dangereuse, qui me donna la chair de poule. Puis, il me regarda en souriant sachant déjà qu’il allait me faire plaisir
• Ça te dirait de conduire la voiture ?
• Sérieux, sérieux ?
• Accepte vite avant que je ne change d’avis déclara-t-il en rigolant
Sur ces mots, il tourna les talons en me prenant la main et on rejoignit la terrasse du restaurant à grandes enjambées. Je le suivais du regard, le corps en feu, désorientée, ébranlée de la tête aux pieds. Je me sentais complètement excitée. Il allait me dévorer vivante, ce mec. Le désir courait dans mes veines, à tel point que j’étais incapable de penser rationnellement. Mes jambes tremblaient en montant les escaliers. Je n’étais pas naïve, ni une sainte-nitouche, mais je n’arrivais pas à croire ce que j’étais en train de faire. Je ne connaissais cet homme que depuis 2h de temps, je ne savais absolument rien de lui et pourtant j’avais accepté de le suivre chez lui. D’un autre côté, cette situation quasi-anonyme ne manquait pas d’attrait. S’ouvrait devant moi, une nuit de fantasmes. Pas de noms, juste nos prénoms. Aucune attente. Aucun lien. Pas d’investissement émotionnel. Personne ne souffrirait. En fait, c’était l’occasion rêvée. J’allais me laisser tenter, mais sans capituler totalement. Je vivrais cette rencontre d’un soir selon mes propres désirs. Pas question de le laisser mener la danse et prendre le contrôle de la situation. Dès qu’on rejoignit les autres, Tony demanda si on allait chez Fadel, ce dernier hocha la tête et Fatou pas discrète du tout se tourna vers moi pour voir si j’étais d’accord. Je lui fis signe que oui. Et elle tapa des mains comme une gamine pfff cette folle !
Quand on arriva au parking, Fadel m’invita à prendre le volant sous les yeux ébahis de son pote.
• Tony : Serieuuuuuuxx !??? Nina qu’est-ce que tu as donné à boire à mon pote ?? il te laisse conduire son bébé ? Dites-moi que je rêve !!!
• Fadel : la fermes, boy !
Je me rendais compte alors de la situation exceptionnelle qu’il me faisait vivre. Je prenais place, sur le siège en cuir, qui était aussi imprégné du parfum viril de Fadel. J’essuyais mes mains moites, sur mon jean, et les posais sur le volant ! Mon Dieu ! Fadel fit un peu avancer le siège, car il était plus grand que moi.
• Fadel : tu appuies juste là pour démarrer, et le reste c’est juste une conduite en automatique
• Moi : ok
• Tony : j’espère que tu as ton permis cocote, ce serait un honneur de mourir dans les bras de ma Fatou, mais aujourd’hui c’est trop tôt pour rejoindre le ciel.
• Fadel, Fatou et moi, en même temps : Tonyyyyyyyyyyyy !
• Tony : quoi ? deuggeu rek laye wakh, hein !
• Moi, en me tournant vers Fadel : on va où ?
• Fadel : en centre-ville, derrière le palais présidentiel.
• Moi : ça te dit d’être mon Tom-Tom. Je ne connais pas bien Dakar
• Fadel : alors suis ma voix.
J’avais envie de lui crier, je la suivrais même au bout du monde lol
La voiture a filé comme dans un rêve, ce n’était pas le bruit viril d’un moteur de BMW, mais un vrombissement sensuel sortait de ses entrailles. En moins de temps qu’il ne fallait, nous arrivions chez lui et Wouahhh ! tché c’était énorme. On a dû parcourir un km de jardin avant d’atteindre la maison principale. Après être descendus de la voiture, nous avons pris un petit chemin, pour découvrir ce qu’il appelait son petit coin à lui. Une « petite » maison sur deux niveaux, genre chaumière, tout mignon, surplombait la mer. Il me fit visiter (Fatou connaissait déjà la maison, elle avait déjà prise ses aises avec Tony), et j’étais écrasée malgré moi par le luxe qui y régnait. Toutes les pièces donnaient sur un balcon ouvrant sur la mer.
• Moi : c’est magnifique !
• Fadel : viens voir en haut.
On prit les escaliers, et on accéda à un petit salon super sympa c’était un peu une réplique des pièces en bas sans la cuisine.
• Fadel : par-là, il y a ma chambre, une salle de bain et la salle de sport expliqua-t-il tranquillement.
• Moi : super. Et maintenant tu as prévu quelque chose, Monsieur ?
• Fadel d’un air sérieux : j’ai en effet prévu de passer quelques heures torrides en compagnie d’une magnifique jeune femme. Une certaine Nina, qui adore les belles voitures et qui les conduit comme un champion de formule 1.
• Moi : …
• Fadel : tu veux boire quelque chose, j’ai des boissons gazeuses et aussi des jus locaux
• Moi : des jus locaux ?
• Fadel : oui lol, du bissap, j’adore ça !
• Moi : va pour le bissap alors dis-je en rigolant
• Fadel : pourquoi tu ris ??
• Moi : oh rien, c’est juste ta façon de dire bissap avec ton accent là
• Fadel : tu te moques de moi hein, tu ne perds rien pour attendre, dit-il en descendant vers la cuisine.
Je me trompe ou ce gars me menace mdrrr, rira bien qui rira le dernier !!! A nous deux tres cher Fadel !